|
Depuis ses origines et ses premiers textes, la littérature haïtienne
porte en elle un double questionnement : qui en sont ses destinataires
? quel est le statut esthétique, mais aussi social et forcément
politique de la représentation qu'elle met en œuvre ? C'est
essentiellement cette seconde question qui retiendra aujourd'hui mon
attention, encore que, on s'en doute, les deux interrogations soient
liées. On partira de cette considération : depuis la prise
du pouvoir par les Duvalier, la représentation du réel
haïtien est l'objet d'un questionnement de la part des écrivains.
Il a fallu déconstruire les schèmes par lesquels des syntaxes
collectives de raisonnement se déploient dans un naturalisme
en trompe-l'œil : la société haïtienne est déclarée
clivée, morcelée, sans possibilité de projet. Représenter
cet état oblige l'écrivain à se cantonner dans
une posture critique et dénonciatrice. On l'a vu dans l'œuvre
de Jacques Stephen Alexis, par exemple, ou dans celle de Jean Metellus.
La chute de la maison Duvalier, amorcée dans le début
des années 1980 a rouvert un espace de possibles dont témoignait
par exemple Les Affres d'un défi, de Frankétienne
: la fin du livre montrait que le renouvellement social devenait possible.
Mais le retour de la dictature, peu après, a, au contraire, renforcé
les démarcations, et donc l'émiettement social. La plupart
des œuvres récentes, de Yannick Lahens, Lyonel Trouillot,
ou Emile Ollivier ont montré comment la représentation
du réel haïtien s'achevait dans l'ordure et dans la fange,
et comment peu à peu, le discours social, incapable de sortir
de l'ornière dans laquelle il s'était enfoncé participait
d'une culpabilisation des victimes, plutôt que de l'utopie d'une
libération. C'est dire que le paysage littéraire haïtien
est à la fois désespéré et désespérant,
et que ce désespoir gagne régulièrement en paroxysme.
Les Enfants des Héros1,
de Trouillot, a montré, par exemple, comment c'est bien depuis
les fondations que le mal-être était inscrit.
Chez les écrivains cités ainsi que chez Frankétienne,
ce qui est en jeu est bien une crise de la représentation. Voici
ce qu'écrivait à ce sujet, il y a peu, le regretté
Emile Ollivier dans son dernier essai, Repérages :
Haïti connaît actuellement à
la fois une crise des représentations et un essoufflement des
formes artistiques qui ont pour effet de mettre les intellectuels et
les artistes dans l'impossibilité de définir l'"espace
des possibles" qui s'offre à eux dans les conditions actuelles
de la production artistique et culturelle ; effondrement social, éclatement
des lieux d'intégration et de socialisation, impuissance des
instances étatiques, absence d'orientation, de support confinant
les protagonistes du champ artistique, lors même qu'ils sont surpolitisés,
sinon dans une situation aveugle de sens, en tout cas dans une situation
dont le sens risque certainement de leur échapper à eux,
les protagonistes. Comment dans de telles conditions exercer sa responsabilité
d'artistes malgré les difficultés inextricables ? Comment
refuser le désespoir et se lancer dans des combats à l'issue
incertaine ? Comment s'emparer du réel pour en faire le matériau
de l'oeuvre sans concession ?2
H'éros-Chimères3
est un livre-objet qui reprend à son compte ce questionnement.
D'emblée, le lecteur remarque que depuis L'Oiseau schizophone,
qui était un premier signal d'alerte sur le retour de la posture
dictatoriale, l'image prend plus de place. La mise en page fait appel
avec plus de force au collage, de textes manuscrits, de reproduction
de phototographies, mais surtout de dessins de Frankétienne.
Les caractères d'imprimerie pour le texte de base sont considérablement
agrandis, certains textes sont inclinés, invitant le lecteur
à manipuler le livre, à le tourner. Le texte lui-même
participe d'un épuisement de l'adjectif, et des stéréotypes
poétiques, par une hyperbolisation incessante. Comment cet ensemble
fait-il sens, et de quel sens l'auteur nous fait-il part ?
On constatera tout d'abord que Frankétienne inscrit résolument
son œuvre dans une triple histoire qui est à écrire,
encore : celle d'Haïti, la sienne propre, mais tout d'abord celle
plus récente de la littérature de ce pays.
Paru en 2002, H'éros-chimères, est une spirale.
Plutôt que chercher à retenir le spiralisme dans une définition,
il est important de le situer dans l'histoire des lettres haïtiennes.
Il convient de remonter le temps un moment et de rappeler cette conférence
donnée par Alexis, en 1956, Les prolégomènes
à un manifeste du réalisme merveilleux des Haïtiens,
qui en appelait à la mobilisation collective des consciences,
mobilisation militante capable selon Alexis et les écrivains
de sa génération, de rendre possible une volonté
de mieux vivre, c'est-à-dire de permettre à la nation
haïtienne de résoudre ses difficultés et d'accomplir
des tâches essentielles à ce mieux-vivre. Alexis déployait
le mythe humaniste de la « belle amour humaine » : chaque
parcelle du réel recèle et donne en même temps à
déceler la part de merveille qui ouvre tout être à
l'espace des possibles euphoriques. Le réalisme merveilleux décrit
la part solaire de cet humanisme. Las ! le démon Duvalier et
ses sbires ont plongé le réalisme merveilleux dans la
flaque, comme l'écrit Régis Antoine. Tout le champ des
possibles est obstrué par cette horreur et cette angoisse quotidiennes.
Haïti Littéraire a été le mouvement
de recul et de déprise mené par des intellectuels et des
écrivains haïtiens pour se prémunir contre la dégradation
générale du discours. Franketienne sait s'en souvenir
: on en a une belle évocation dans H'éros-chimères,
p.323, où l'on voit représentés autour d'une table
et de quelques verres, les membres du groupe, en 1962. Plusieurs se
sont exilés, comme Emile Ollivier, Roland Morisseau, Anthony
Phelps, René Philoctète. Le groupe s'est dissout, les
amis se sont séparés. Le texte commente cette image :
« Tant de lézardes et de cassures
sous les brûlures du temps. Mais l'amour reprend chair hors des
scories du désespoir ». Comme si, malgré
la distance et le temps, le cercle s'était prolongé et
avait justement pris la force et la force de la spirale.
Le spiralisme est la continuation et l'approfondissement de cette décision
: plus qu'un mouvement littéraire animé par trois écrivains
(Franketienne, Fignolé, Philoctète), c'est une rébellion
contre toute tentative d'enfermement, une folie revendiquée quand
la dégradation des conditions de prises de parole prend le nom
de normalité. Cette voix résolument dans l'oblique, se
doit de prendre au plus près la forme du chaos, d'ouvrir le puits
par où s'échappent les paroles les plus informes, sensées
représenter la raison. C'est pourquoi cette langue est si subtile,
malgré son apparence féroce et térébrante
: il s'agit de ne pas se scléroser dans une ornière, dans
un centre absolu, mais l'ayant rejoint, d'en prolonger la trajectoire
sur l'infini des possibles, de s'ouvrir sans relâche au changement,
aux bifurcations. De l'expérience des générations
d'écrivains qui l'ont précédé, Franketienne
retient qu'il ne convient plus de jeter des mots sur la haine de soi
et de l'autre (si prégnantes en Haïti et dont le sens est
pourtant presque toujours énoncé), sur la misère
provoquée et reconduite, sur la boue des bidonvilles, sur la
maladie et la crasse accumulées, sur la torture et sur l'assassinat,
sur la banalisation du mal politique, comme l'écrit André
Corten, pour atteindre la terre promise. Mais bien au contraire, de
s'y plonger et de mimer en quelque sorte ce désastre pour secouer
réellement les consciences. Il est vital de mettre en crise ces
syntaxes collectives de raisonnement qui se fondent sur l' « érosion
de la langue creusée par le mensonge au flanc des utopies exsangues
», sur ce « Vocabulaire privé
de sève », cette « sémantique
sans substance ». « Faudra-t-il
bien, tonne Franketienne, qu'on brûle
les dictionnaires débiles et les lexiques prétentieux
». La spirale est toujours en avant du texte commun qu'elle met
en crise, et c'est cet précédence du texte de la spirale
sur sa lecture qui en rend sans doute difficile le commentaire, commentaire
qui vise, justement dans la tradition occidentale universitaire, à
en épuiser les significations.
Mais en même temps, on comprend qu'un tel projet se déploie
aux limites même de l'écriture littéraire, puisqu'il
est lui-même travaillé par le paradoxe. Dans ce labyrinthe
qui cherche à dépasser sans cesse l' « Ultime
», le seul repère est encore la voix du scripteur-narrateur-éjaculateur
de mots : « Je ne pourrai jamais effacer
l'essentiel de ma voix pour m'abstraire de mon œuvre »
(H 'éros-chimères, p . 311). Ce paradoxe a un nom
chez Frankétienne, la schizophonie : on peut très sommairement
se la représenter comme l'attitude ou la posture de l'artiste,
en rupture avec le langage courant dégagé de son exigence
de vérité, mais qui se rend compte peu à peu que
ces sons qu'il entend et qu'il produit sont aussi les seuls à
même d'évoquer le chaos et la pollution qui atteignent
le monde (c'est-à-dire aussi le langage), par la voie du néologisme,
de l'invention lexicale, des rimes et des échos, des allitérations
et des rencontres de sons et d'images. Le titre même de ce livre
met en jeu cette posture : l'héroïsme et l'amour, assemblage
fabuleux, mais aussi vaine imagination, merveille contre nature, organisme
mutant. Mais aussi les chimères sont ces milices qui actuellement
sèment la terreur dans Port-au-Prince la nuit. La schizophonie,
c'est enfin le fait d'intégrer cette idée qu'il y a une
affinité entre le chaos et le vide, entre le trop plein et le
trop évidé. C'est la langue en situation de chaos et de
vide idéologique. Par là, on voit que la schizophonie
n'est pas propre à Haïti. Comme le dit Franketienne, «
Haïti est une référence du monde, une image agrandie
du malaise mondial ».
La spirale H'éros-Chimères, prolonge la critique de la
langue ouverte par L'Oiseau Schizophone. Frankétienne
y confronte systématiquement le signe iconique et le signe linguistique.
La spirale se déroule comme une danse érotique entre ces
deux dimensions de la signification, et déconstruit les répartitions
culturelles assignées à la littérature, dans ses
aspects oniriques, érotiques, autobiographiques, mais assignées
également aux domaine de l'image, de l'icône, du hiéroglyphe,
du pictogramme. L'image - adoptons momentanément ce mot pour
désigner ce qui dans le livre n'est pas constitué par
des mots - ne se décrit pas dans un rapport d'illustration :
elle fait sens, mais de façon non médiate et non immédiate.
Elle n'ouvre pas l'accès à un au delà des mots
ni à un deçà de la représentation sur ce
qui est représenté. Il s'agit plutôt d'une secousse,
qui atteint l'ordre du monde, et l'ordre de ses classifications. La
spirale schizophone n'est pas fonctionnelle : elle n'a pas pour but
de faire mieux voir, ce n'est pas une technique d'analyse du réel,
plus ancrée dans la vérité que d'autres discours.
Mais en bousculant ce qui dans le discours est de l'ordre de l'autre
discours, celui qui n'est pas entendu, elle participe d'une subversion
des hiérarchies courantes. L'écriture, pour Frankétienne,
est immédiatement vouée à la pluralité,
et se détourne des classifications idéologiques.
La première de ces classification consiste à dissocier
l'histoire individuelle de l'autre, l'Histoire. Mais H'éros-Chimères
traite de la rencontre de la propre histoire de Frankétienne
et de celle d'Haïti. Ainsi, il plonge son regard dans la chronique
de sa naissance : histoire terrible, sa mère ayant été
violée à l'âge de treize ans par un industriel américain
vivant en Haïti et président-directeur général
du chemin de fer Mac Donald, et qui avait adopté Annette Etienne
D'Argent, lui faisant apprendre à lire et à écrire
en anglais et en français. C'est d'une rupture majeure dont il
est question dans ce livre empreint d'une émotion rare. La spirale
a précisément cette force de pouvoir co-inscrire dans
le texte cette articulation décisive de l'histoire d'un être
et de la non-histoire de l'absence d'une nation. Ainsi, p.116 : «
Calamités majeures et méfaits historiques,
aux cris de mes critères à ne jamais me taire, tant que
je n'aurai dit ce qui me noue le cœur aux grandes crues des aveux,
où s'abolit le fleuve des ignominies blanches, des servitudes
antiques et des peurs africaines, aussi bien que la honte et les lâchetés
occultes de mes ancêtres noirs ». L'autoportrait
retravaillé graphiquement de la p.241, la face tavelée
de « piqures d'étoiles brûlantes
» propose un contre-signe de la figure littéraire française
du retournement de l'âme sur la figure, topos de la vérité
de l'être depuis Les Liaisons dangereuses, de Laclos :
« Moi, nègre haïtien natifnatal,
avec peau à l'envers et yeux de mer profonde, je suis un survivant
de toutes les catastrophes, un authentique MUTANT ». Et
c'est essentiellement à partir de cette décision que l'histoire
d'Haïti est relue et réévaluée.
Quand il dénoue les anneaux solidement amarrés de la mémoire
refabriquée depuis 1804, Frankétienne met en évidence
le caractère strictement virtuel de son pays Haïti : le
pays existe et n'existe pas, à la fois, car Haïti a toujours
été « un rêve inouï.
Un projet de libération, d'autonomie, d'indépendance et
de souveraineté infiniment inconcevable, quasiment impossible,
par rapport à la prédominance indiscutable des idéologies
obscurantistes et à l'hégémonie des puissances
impériales esclavagistes et colonisatrices » (p.
154). Le lent naufrage a commencé avec la condamnation universelle
de ce projet. Cette terre a été en effet « une
anomalie, un défi, une menace » (p. 157). Et peu
à peu, l'en dehors s'est emparé de l'en dedans, le projet
s'est dégradé en exercice de la rapine, quand sur le plan
des formes sociales et culturelles, c'est de l'extérieur que
s'originait la définition des pratiques de socialisation et d'acculturation.
Le mouvement indigéniste lui-même, qui en appelait à
la réinscription culturelle native-natale contre la tentation
du bovarysme, s'est lui aussi inscrit dans cette histoire au nom d'un
universalisme. Depuis bien longtemps, Haïti a cessé d'exister
ailleurs que dans la conscience éteinte de ceux qui se sont battus
pour la faire émerger, et de ceux qui portent en eux le souvenir
de ces guerriers orphelins et dont les enfants sont sans héritage.
Le beau roman de Fabienne Pasquet, La Deuxième Mort de Toussaint-Louverture4
a rappelé récemment cette dissolution du rêve, et
en quoi cette dissolution nous importe à nous, en Europe. A l'héroïsme
de l'Indépendance a succédé une bouffonnerie tragique
: « la paix des baïonnettes et des
cocomacaques sur une population de zombis affamés emmacornés
par les liens de l'impuissance et de la peur » (p. 158).
Ce que met en évidence l'écriture de Frankétienne
est bien de nature paradoxale : Haïti est devenue "un
« black hole »,
une horrible béance obscure, une effroyable étoile éteinte
qui continue encore aujourd'hui à dégager une énergie
énigmatique, prodigieuse, puissante, mystérieuse, mais
malheureusement négative, happant violemment et bouffant tous
les corps qui, fascinés par la Gueule du Néant, s'approcherait
d'Elle par ignorance, par imprudence ou par curiosioté
". Et ce texte est alors ponctué d'une note reprenant l'écriture
manuscrite de Frankétienne : « L'indécence
de l'oubli au tangage de la mémoire engourdie de terreurs
» (p.159).
Car écrire c'est justement se démarquer de l'oubli. C'est
assurer coûte que coûte le métier de vivre et surtout
d'aimer : il y a dans l'écriture de Frankétienne une aspiration
constante à la rencontre de l'autre désigné comme
autre et non comme semblable. Et le premier de cet autre est, pour l'auteur,
le féminin. Il y a dans ce livre des pages où le dit de
l'amour et du désir accroche avec aussi beaucoup d'émotion
et de luminosité la spirale de l'histoire et du politique. Ecrire
sans relâche c'est ainsi ne pas se laisser tromper, mais assumer
totalement « l'illusion de recueillir les
derniers reflets de l'âme » (p. 315), et se maintenir
sur une ligne de crête, avec tous les mutants du royaume des H'éros-chimères.
Souvenons nous a contrario que nombre de ces héros de romans
d'Haïti, les Manuel, de Gouverneurs de la rosée,
ou Hilarius Hilarion de Compère général soleil,
finissent leur vie misérablement. C'est contre cet horizon-là
que Frankétienne, mais aussi les écrivains d'Haïti
littéraire avaient levé la tête.
Ce livre, qui marque à mon sens un pas important dans l'œuvre
de Frankétienne, a reçu le Prix Carbet de la Caraïbe.
Le jury qui l'a choisi a reconnu, enfin, la portée essentielle
de cette œuvre, malgré sa fabrication artisanale et donc
sa difficile diffusion..
Le mois prochain, Frankétienne sort un ouvrage, qui, je crois
va encore travailler cette dimension de la biographie, à la fois
posée et déposée, qui dénonce dans sa propre
dynamique ce que Des Forêts, par exemple, décrivait comme
« l'imposture de toutes postures
». L'écriture de Frankétienne a l'exigence de ses
renoncements. Il m'a dit que ce livre comptait 816 pages...
***
H'éros-Chimères est la trace d'un état utopique
du texte dans la spirale, qui s'apparente à ce que Barthes nommait
en 1975 « le bruissement de la langue » : « j'entends
par là que dans son état utopique la langue serait élargie,
je dirais même dénaturée jusqu'à former un
immense tissu sonore dans lequel l'appareil sémantique se trouverait
irréalisé ; le signifiant phonique, métrique, vocal
se trouverait dans toute sa somptuosité sans que jamais un signe
s'en détache (vienne naturaliser cette pure nappe de jouissance),
mais aussi - et c'est là le difficile - sans que le sens soit
brutalement congédié, dogmatiquement forclos, bref châtré».
Dans la lecture du texte, dans la secousse provoquée par l'image,
il y a, une fois que l'on dépasse le caractère monumental
de la forme, une force latente qui bruit effectivement comme une rumeur
mentale, celle « des chemins massacrés,
la pathétique musique de nos ombres saccagées »
(p. 240). La question de la représentation en est par là
renouvelée de façon ininterrompue, malgré le caractère
volontairement fragmenté des différentes séquences
de la spirale. C'est ainsi que le sens, innommable dans l'instant, est
posé au loin comme un mirage levé au loin au milieu de
nulle part et qui fait espérer l'oasis. Telle une «Musique
en métamorphose. A la proue du silence. » (p.202).
Yves Chemla
1 Trouillot, Lyonel , Les Enfants des héros, Arles, Actes
Sud, Générations, 2002
2 Ollivier, Emile, Repérages, Montréal, Léméac,
L'Ecritoire, 2001 p.84
3 Frankétienne, H'éros-Chimères, spirale,
Chez l'auteur, s.d. [2002]
4 Actes Sud, Arles, 2001
|
|