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Commençons,
si vous le voulez bien par revenir sur les débuts. Comment
cela a commencé, l’écriture ?
Ca remonte à très loin, depuis que j’ai 12 ans. J’ai toujours
écrit. C’est un besoin d’exprimer des choses. Quelque chose en
moi a besoin de s’exprimer. C’est en écrivant qu’on pense, le
langage génère la pensée qui génère le langage. Chez moi, cela a
commencé par la révolte, au moment où je me suis posé contre des
impositions familiales, des stéréotypes de toutes sortes. Après,
il faut décider de faire un choix. Choisir cette écriture pour
elle-même, et plus seulement contre. Très vite, j’ai ressenti
une passion pour le théâtre et je voulais devenir metteur en
scène. À l’école, j’écrivais des pièces, des scénarios. Je me
donnais les premiers rôles. Je suis toujours dans la
représentation, vous savez, même comme écrivain. Ma mère est
venue à l’école, et a donné ordre qu’on m’interdise de faire du
théâtre, car il n’y a pas d’artiste dans notre famille. Je viens
d’un milieu bourgeois, où l’art est considéré comme diabolique,
car c’est l’espace d’une liberté trop grande, à laquelle une
jeune fille de bonne famille ne saurait avoir accès. L’écriture
est immédiatement devenue une manière discrète de continuer dans
ce sens. Et j’ai vite compris qu’on est écrivain ou artiste par
sensibilité exacerbée, par incompatibilité de cette sensibilité
extrême avec une réalité du monde. Il y a des écorchures
permanentes qui si elles ne sont pas dites, vous tuent. Il faut
parvenir à dire les choses pour en sortir.
Alors j’ai décidé de devenir architecte d’intérieur. On me l’a
interdit aussi, parce que le samedi soir, les cours
nécessitaient qu’on fasse des nuits blanches à l’université. Il
n’y a pas de ça chez nous en famille non plus.
J’étais confrontée à l’absurde ; ce n’est pas l’art qui est
absurde, mais la bienséance bourgeoise.
Mais en fait, je remercie tous mes enfermements : cela m’a
permis une révolte surdimensionnée. J’ai eu une rage de vivre
autrement. Et je voulais provoquer ce système.
Mais cette provocation n’est pas sans objet, comme le pensent
certains journalistes, qui relèvent dans mes textes des mots
tels que vagin ou éjaculation. J’écris « tu éjacules ta mort ».
Je parle de quelque chose de vrai. Chaque moment nous est
décompté : pourquoi pas une éjaculation, pourquoi pas un verre
avec un ami ? Je donne un sens à l’éjaculation. Pour moi c’est
cela l’écriture : dénoncer les choses par elles-mêmes, non par
leurs substituts. Se rapprocher au plus près de cette vérité qui
sans cesse nous échappe. Je pense très souvent à cette phrase de
Nietzsche : « l’art, l’art et rien que l’art pour ne pas mourir
de la vérité ». C’est au centre de mon écriture.
Mais pour en revenir à votre question, au début, j’ai eu
beaucoup d’hésitation à mettre en mots cette virulence qui me
traversait. Le jour où l’on décide de ne plus se censurer, alors
on commence à être écrivain. C’est un travail qui ne vient pas
d’un coup. Le travail de l’écrivain ne se déroule pas seulement
dans l’écriture ; il s’accomplit aussi au niveau de l’être
littéraire. Il y a une libération par le texte, il y a un texte
libre et il y a un être libéré. À l’école, dans les textes dits
d’expression écrite, j’étais toujours hors sujet. Mon écriture a
été générée par mon besoin de partir. J’ai souvent besoin de
m’absenter. C’est mon absentéisme social à moi.
Pour moi, c’est l’intuition qui est au départ de l’écriture. La
pensée est seconde. L’écriture manifeste une expression plus
forte que l’entendement, et pour moi la juste mesure de la
littérature c’est que la cérébralité n’empiète jamais sur
l’écriture.
Vous êtes née en 1975. En 1990, vous avez 15 ans. Vous avez
commencé à écrire dans la guerre.
Moi j’étais dans ma guerre. J’ai été complètement extraite du
contexte politique dans mon écriture. N’oubliez pas que je suis
d’une famille privilégiée : je n’ai pas eu à me confronter dans
la rue à la guerre. Mon écriture était centrée sur ma propre
guerre contre les miens. La conscience identitaire individuelle
est passée au second plan ensuite, derrière une conscience
sociale et politique. C’était ma guerre, dans un contexte de
guerre. C’est aujourd’hui que j’évoque beaucoup la guerre du
Liban et la société libanaise. Le premier problème politique
libanais commence avec l’individu. Il commence dans nos rapports
interindividuels. Ils sont relayés par le jeu des communautés.
Mais moi je pense que la société libanaise parfaite serait une
communauté d’électrons libres. C’est impossible au Liban où la
constitution définit déjà l’emprise communautaire. Cela génère
féodalité, clans etc.
Est-ce qu’on peut alors aller au delà de la révolte, dans ce
cas ?
Il est difficile de monter un véritable jeu des partis
politiques, au Liban ; il manque à ce pays une conception
binaire et laïque du jeu politique. Pour l’instant, quand un
intégrisme prend ses aises, un autre se renforce. Notre
équilibre est complexe, et ce n’est pas un véritable équilibre.
Dès qu’on tente d’imaginer la fin des communautés, c’est alors
la montée de la peur de l’autre qui prend son envol. Ce n’est
qu’une autre version de la peur d’être dilué et effacé par la
communauté de l’autre.
Cela pourrait dire aussi que l’écriture est aussi un espace
de conflit, par exemple des langues. Les langues se promènent
dans Sous la Tonnelle : proverbes directement traduits
de l’arabe en français, ou bien translittérations, par
exemple.
J’écris avec ce que je suis, dans le contexte dans lequel
je vis. Ma langue est métissée, parce qu’en moi, ça travaille,
ces frottements incessants. Je ne suis pas non plus en désaccord
avec ce qu’écrit, par exemple, l’écrivain haïtien Lyonel
Trouillot, qui distingue fortement les domaines du créole et du
français. Il est important, selon le mot de Lévi-Strauss, dans Le
Regard éloigné, que les cultures demeurent à distance les
unes des autres : « Cultures: pour qu’elles persistent dans leur
diversité, il faut qu’il existe entre elles une certaine
imperméabilité ». Certes, les rapports entre les langues, par
exemple pour moi l’arabe libanais et le français, ne sont pas
les mêmes et n’ont pas de marques sociales aussi lourdes
qu’entre le créole haïtien et le français, aussi. Si je prends
une phrase en arabe, elle dit des choses qu’on ne dirait pas en
français de la même manière. Si je peux faire profiter mon
écriture de cet apport-là, alors je n’hésite pas. Par exemple,
en arabe, si on veut dire « Que le ciel t’entende ! », on dit :
« De ta bouche jusqu’aux portes du ciel ! ». Je trouve cela
magnifique. Je trouverai dommage d’amputer mon écriture d’une
telle métaphore, traduite littéralement de l’arabe. Mais en même
temps, j’évite de jouer sur les confusions. C’est quand même
assez difficile, dans cet Orient moderne qui ne sait de quel
côté se tourner !
Quelle est alors votre position par rapport à un public
libanais ?
Vous savez, je suis lue seulement par un public francophone, et
essentiellement par un public français. Parfois, ça lui plaît.
Parfois, aussi, ça peut générer chez l’autre un sentiment de
menace. Au Liban, on parle un français qui est déjà mélangé, qui
n’est pas vraiment celui qu’on parle en France, même s’il l’est
un peu quand même, par l’école ! Je fais en sorte que ce qu’on
appelle de manière parfois condescendante les « libanismes », ne
pénètrent pas dans mon texte. Mais sur le plan littéraire, il
faut reconnaître que des métaphores magnifiques nous viennent de
l’arabe.
Mon véritable projet est de regarder de côté ces sociétés si
conformistes qu’elles en sont cadenassées. Elles restent très
traditionnelles, même en affichant les signes de la modernité.
Donc forcément mon écriture dérange, non pas seulement au niveau
de ses métissages, mais aussi et surtout par la levée des
censures.
Ce que j’attaque le plus violemment est quand même le poids
supporté par l’infériorité juridique des femmes. Mais ce qui est
pire encore que cette infériorité juridique, est bien ce qu’il
génère. C’est d’abord cette aptitude féminine à la manipulation,
menée avec un doigté brillant. On ne résout rien, et on génère
des pratiques de substitutions. Et pire encore : celles qui
n’ont pas les moyens de cette pratique de la manipulation se
font écraser. Au Liban il y a plus de manipulateurs et de
manipulés que des prédateurs et des proies. J’aimerais bien
connaître la parole des hommes sur ce contexte de manipulations
féminines. Parce que finalement, on n’en parle jamais. L’homme
est à la fois adulé et manipulé par sa mère, tant adulé qu’elle
en devient intouchable, et surtout manipulatrice.
Donc, on revient, à la fin de la guerre, vous vous
concentrez plus sur l’écriture poétique.
Dès quinze ans, j’ai une écriture où l’empreinte de la mort est
presque systématique. Mais aussi par la place du corps, un corps
érotisé. C’est important pour une femme orientale de parler du
corps. Non pas dans une perspective de séduction, mais bien
parce que pour nous, le corps est en quelque sorte limogé. Par
exemple, réduit à un objet. C’est ce que font un certain
nombre de revues et de magazines, comme Elle, ou Jasad – le
corps-. Mais on est en train de déstructurer brutalement, en
Orient, un état des traditions, sans rien proposer en contre
partie. La liberté ce n’est pas seulement le spectacle des corps
dénudés, c’est une action. Si on n’accompagne pas ce mouvement
d’un chamboulement juridique, on ne fabrique que de l’artifice
et du superficiel.
Mon livre de poésie, Naître si mourir, certes est
érotique. Il est surtout politique. Il dit l’absence d’être dans
les corps. On écrit avec ce que nous sommes, on écrit aussi avec
ce que nous ne savons pas que nous sommes. Il y avait au départ
une conscience de ma souffrance et de la douleur des autres plus
grande que celle de mon milieu, aseptisé. C’est aussi un
texte dans lequel j’ai défini une règle rigoureuse d’emboîtement
du sens des vers, deux par deux, à l’instar de la poésie arabe
classique, dont les vers peuvent être très souvent considérés de
manière autonome.
Mais mon prochain recueil poétique ne sera pas relié au
corps.
Cette question du corps et de l’absence traverse le roman L’Armoire
des Ombres, ou bien le désir sans accomplissement de la
grand-mère et de Youssef dans Sous la tonnelle.
On est dans une société de consumation où l’être se dilue. La
liberté, vous savez, elle peut très bien se trouver dans le
renoncement. C’est ce que j’ai essayé de montrer surtout dans ce
dernier roman, entre la narratrice qui est le produit d’une
consommation indistincte et la grand-mère, qui est dans le
choix, dans la décision. J’ai voulu imaginer une histoire
d’amitié amoureuse qui ne s’achève pas dans l’étreinte. Youssef
est quelqu’un qui a des pulsions violentes, et qui s’est puni.
Il a décidé d’être un être spirituel, de punir son corps d’être
un corps. Et ça finit par lui jouer un sale tour, puisqu’il
pénètre dans le corps d’une femme qui n’est pas celle qu’il a
aimée. Il a refusé de céder au désir dans cette après-midi où la
femme aimée lui est apparue dans une tenue vraiment érotique. Il
emmure son corps et finit ailleurs. C’est pour moi une manière
de montrer ce qu’il en advient de l’absence de désir, ou plutôt
de ne pas y céder. Il faut savoir avant tout ne pas céder à
l’arbitraire.
La narratrice, après son divorce, va rechercher l’amour dans
tous les corps qui passent à sa portée. Mais l’amour ne se
trouve pas dans des corps creux. C’est là qu’elle en prend
conscience, qu’elle se retourne vers cette grand-mère qui a
recherché l’amour dans la qualité.
Dans L’Armoire des ombres, je voulais défendre toute
exclusion – les prostituées, les lesbiennes, toutes femmes
rejetées et méprisées - comme une manière indirecte d’affirmer
une liberté. C’est un livre où les masques sont encore portés.
Je les décale un peu plus dans le second. J’y suis plus frontale
dans ma manière de dire les choses.
Mais il ya dans les deux romans un fil d’Ariane, qui est
comme l’approche des conditions par lesquelles on se donne le
droit de raconter, la vie des autres, un peu la sienne, celle
des narratrices, bien entendu. Il y a par exemple un paradoxe
dans Sous la tonnelle : c’est un roman à la deuxième
personne, adressé en fait à la personne qui a raconté les
premières histoires, et qui est morte.
Sans doute ; mais il ne faut pas perdre de vue aussi que même
dans l’amour, on peut intenter un procès. La petite fille dit à
sa grand-mère décédée : « Tu m’as appris ces valeurs-là, et
regarde la réalité du monde, regarde où il en est ». Elle ne
sort pas indemne de cette transmission, la narratrice. Elle
cherche à les vivre au quotidien, mais ces valeurs sont en
perdition. Ca ne marche pas. Aujourd’hui, aller raconter à
quelqu’un qu’on grandit par le renoncement, il vous rit à la
figure ! Donc, elle est déroutée : elle-même finalement n’a pas
suivi cette voie, elle a vu que l’excès ne l’a pas
nécessairement construite, mais que l’amour
inconditionnel, on ne le trouve nulle part. Alors c’est tout
comme : elle se demande quoi faire de cette histoire, et, en
même temps, comment la raconter. On est ici directement en prise
avec mon état quand j’écris. Mais aussi, avec les sentiments
ressentis lorsque je prends connaissance de telle ou telle
histoire de vie, et que je m’en empare.
Je crois que c’est la raison de cette seconde personne dans
l’écriture : je demeure sur le seuil de cet échange, dans le
souci de la distance. Avec un peu de culpabilité, quand même de
m’approprier parfois à l’insu de ceux qui me parlent, la
richesse de ce qu’ils me disent, et dont ils ne se rendent pas
compte. C’est aussi ce qui s’est passé avec le journal intime de
ma grand-mère.
C’est un peu quand même le métier de l’écrivain, non ?
C’est vrai que c’est aussi un hommage qu’on rend à ce qui nous a
touché, à celles et ceux qui nous touchent. Et il faut parvenir
à universaliser cette singularité. C’est ce que j’essaie de
faire aussi dans les épisodes de la guerre du Liban que je
raconte dans le roman. J’essaie de lui retirer le plus possible
de sa couleur régionale libanaise. J’essaie de neutraliser sans
cesse ces particularités et ces singularités. Ce qui est
important, essentiel, même, c’était, dans le même mouvement, de
donner à entendre, au Liban, une autre perception de la guerre,
en déplaçant le regard. C’est ce qu’exprime la posture de la
grand-mère, en demeurant dans sa maison, située sur la ligne
verte. Les snippers, les miliciens ont déjà un faible
discernement. Ils se voient comme abjects, et donc leurs
victimes potentielles le sont encore plus. Et ils sont surpris
lorsque quelqu’un les reconnaît comme des hommes, je veux dire
comme une part de l’humanité, qu’ils découvrent soudainement en
eux. Quitter les lieux, pour elle, c’était aussi renoncer à sa
propre humanité. Elle montre que dans ce retrait, elle se
démarque de cette identité collective, par delà les communautés,
qui est à la fois haineuse et écrasante. C’est celle d’une horde
de suiveurs qui consentent au pouvoir féodal
Je peux le dire autrement, puisque vous me poussez dans mes
retranchements. J’ai une très grande conscience, parfois c’en
est une souffrance, de la nécessité de mon inappartenance. Mais
en même temps de me garder de tout reniement. Je suis entre là
d’où je viens et là où je vais, et le seul lieu où je me
retrouve est bien l’écriture. C’est le seul lieu que je
reconnaisse comme étant le mien. C’est là ma véritable
communauté, et c’est difficile d’en parler autrement que d’y
être.
J’ai une confiance absolue dans mon écriture, et les personnages
se construisent progressivement. Ma grand-mère est la première
personne qui m’a encouragée dans ce chemin, et qui m’a transmis
cette confiance de ne jamais en être abandonnée, ou chassée.
Mais je dois lui faire confiance, lui accorder sa propre vie ;
je peux initier, je peux provoquer et déclencher, mais c’est à
partir de la part absente que tout se met véritablement en
route. Je commence les chapitres avec des phrases brèves,
verticales ; l’horizontalité arrive au milieu du chapitre, quand
les phrases deviennent récit. Mais d’autres règles formelles
sont également à l’œuvre : chaque récit est une partie d’un
puzzle, qui ne fait sens que dans son entier. Les récits se
répondent, s’enchâssent, créent des parallèles au delà des
époques et des circonstances.
Je vous propose maintenant d’aborder un aspect plus
institutionnel de la littérature. Vous venez de recevoir le
prix Phénix. Comment considérez-vous votre place dans cette
institution ?
Je suis d’abord très honorée, mais là aussi, je préserve ma
liberté. Dès lors qu’on institutionnalise un idéal, on le tue.
En particulier, quand ce qui s’y déroule ressemble étrangement à
des luttes pour le pouvoir. Mais en même temps, quand un
dispositif institutionnel me reconnaît, je ne peux qu’y
souscrire, même si ne pas recevoir de prix n’est pas non plus le
signe d’une absence de qualité. Je sais trop bien enfin, malgré
ce que je vous ai dit sur la confiance dans l’écriture, qu’on
doute de ce que l’on montre. Tout en maintenant ceci, que je
n’écris pas pour plaire. Et le paradoxe est là : le livre est
retenu. Sans aucun doute, il a plu aux membres du jury.
Ce prix vous a été remis pendant le Salon du Livre
francophone, qui s’est tenu à Beyrouth récemment. En quoi ce
salon est-il pour vous essentiel ?
L’écriture francophone est résolument polymorphe, et témoigne
d’une diversité des langues françaises. Une même langue est par
là mouvante, dynamique, et c’est sans doute un gage de richesse.
Il y a néanmoins danger à s’y installer, et de l’installer. Il
faut préserver en elle sa capacité dynamique, de se reformer
dans le temps et dans les espaces où elle est encore une langue
parlée, ou au moins littéraire. Et puis, au Liban, la place
francophone est décisive.
Cependant, j’aimerais aussi prôner la possibilité d’un espace
plus ouvert, où les langues se rencontreraient. Il y a toujours
danger, pour nous, à nous enfermer dans une seule langue. Vous
savez, le Liban jongle avec trois langues et plusieurs
identités. Il est important de susciter des espaces où les
écrivains peuvent se rencontrer, confronter leurs textes, et
ceux du reste du monde.
Je n’oublie pas que ce salon s’est tenu aussi dans le cadre de
cet événement : Beyrouth, capitale mondiale du livre. Il a été
l’objet d’un bon travail de communication, qui a rendu Beyrouth
plus visible, sans doute, que les jeux de la Francophonie. Cela
a placé notre ville sur écoute, et a permis d’en parler
différemment, c’est-à-dire du point de vue des échanges
culturels. On n’oublie jamais ici, même si c’est un stéréotype,
que cette terre est un des berceaux de plusieurs civilisations,
et de l’écriture.
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